Fandom : aucun, histoire centré que sur un personnage; Willhem Conway
Genre : Drame je dirais
Résumé : histoire qui a lieu bien avant ma multi, pour celles qui connaissent
. Ce passe pendant l'enfance de Will, ce qu'il a vécu quand il était jeune.
J'aurais dû y réfléchir"Non !"
"Avance !"
"Non," répéta-t-il.
"Arrête de pleurnicher !"
"Non, pitié, arrête," supplia-t-il.
"Bouge tes fesses !" hurla l'adulte.
"Pardon, pardon. J'aurais pas dû dire ça, non, excuse moi," sanglota le gamin.
Et sans plus de cérémonie l'homme poussa l'enfant brutalement contre un meuble en bois de la petite pièce où il allait être enfermé. Le garçon se retint de justesse aux étagères et se tourna vers la porte.
"Tu réfléchiras deux fois la prochaine fois avant de parler !"
"Je suis désolé, pardo..."
"Willhem ! Si tu continues, tu vas t'en prendre une," s'énerva son père.
Des cris, des insultes, une couverture avec une bouteille d'eau jetées au sol, la porte qui claque et des pas qui s'éloignèrent. Le bruit fut vite remplacé par le silence et l'obscurité.
Will ne savait pas combien de temps il allait être enfermé ici. Des minutes, des heures, des jours, mais normalement, pas plus de deux. Il ne pouvait être sur de rien, son père était vraiment très en colère, il n'aurait pas dû lui parler ainsi. C'était de sa faute tout ça, il n'était rien.
Il se laissa glisser le long du mur et se retrouva assis sur le sol froid et humide de la cave. Il releva la tête et aperçut la neige tomber aux travers des trous de la planche qui recouvrait la fenêtre. Être seul ne le déranger pas plus que ça en général, cela lui permettait de réfléchir et d'écrire. Mais en général, il y avait beaucoup plus de lumière, la porte grande ouverte et le bruit de la télévision pour le rassurer. Ou même les bruits de la rue qui filtraient par les ouvertures.
Le jeune homme ramena ses jambes contre son torse, les entoura de ses bras et posa sa tête dessus. Il se surprit à rire tout seul, quand il remarqua qu'il n'était pas si seul que ça finalement. Les toiles d'araignées et leurs occupantes allaient lui tenir compagnie, ainsi que les quelques rongeurs qui devaient loger dans cette pièce.
Ses yeux commencèrent à s'habituer à l'obscurité, alors il fit un rapide tour d'horizon. Ce n'était pas la première fois qu'il s'y retrouver, loin de là, mais il vit que certaines choses avaient été déplacés et qu'il y en avait un peu plus. Il se leva, mieux valait pour lui qu'il ne reste pas assis sans rien faire. Le froid qui filtrait par la fenêtre et le dessous de la porte allait lui engourdir les membres et après il ne pourrait plus bouger. Il fit quelques pas, histoire de se réchauffer.
Il avança devant une caisse en métal et l'ouvrit. Sur le dessus, se trouvait des vieux magazines d'arts, de musiques et de cuisines. Mais ce qu'il trouva en dessous le laissa sans voix et un vrai sourire apparut sur son visage. Cette caisse était remplie de livres, pas tous en bon état, mais peut lui importer. Le jeune garçon allait se rasseoir par terre à côté de sa trouvaille, quand il avisa une vieille chaise en paille, il l'a pris et s'installa le plus confortablement possible.
Lire, lui permettait de ne pas voir le temps passer, même si avec l'obscurité il ne voyait pas vraiment les lignes, il pouvait au moins distinguer les images. Sur les pages, il pouvait voir des visages souriant, des enfants dans les bras de leurs parents, ils avaient l'air heureux. Il laissa tomber les livres, se leva et se réinstalla contre le mur pour se plonger dans ses pensées et se couvrit les jambes. Son père avait des défauts c'était certain, mais au moins, il lui avait donné une couverture et à boire. Et son frère ne devrait pas tarder à rentrer, il viendrait le sortir de là.
Parfois, il s'imaginait être dans la peau de Robinson Crusoé, seul au milieu de nulle part en essayant de survivre dans une contrée sauvage et hostile. Mais lui c'était pas les cannibales qui voulaient le bouffer, mais les souris/rats et autres insectes rampants ou volants. Et il n'avait pas Vendredi pour lui venir à la rescousse, à la place il avait sa bouteille d'eau, sa couverture et des livres. Un vrai aventurier du dimanche.
Will essaya de comprendre comment il en était arrivé là. A l'école il était surnommé l'asociale ou le moine, s'il pouvait choisir, il prendrait le premier. Quoique, c'était surement encore de sa faute s'il ne s'intégrait pas aux autres. Surement encore de sa faute, s'il était comme ça.
Il s'essuya les yeux avec sa manche et renifla. S'il avait seulement le courage d'y arriver, il ferait en sorte que tous s'arrêtent. Que tous prennent fin une bonne fois pour toute. Mais non, il n'aurait surement pas cette chance. Il releva la tête, plus le temps avançaient, plus l'obscurité envahissait la pièce. Plus le temps passaient et plus le silence se fit.
Il sentait sa gorge se serrer de plus en plus et ses yeux piquaient.
Dorénavant, il y réfléchira à deux fois, avant de répondre.
Fin