Mike/Jake

« -Non mais sérieux, tu peux me dire qui achète encore de ces putains de cochonneries de savon ? » S’amusa Jack en rejetant négligemment la savonnette qu’il venait de prendre pour la montrer à son compagnon.
« -Moi. »
« -Sérieux ? » Jack ne pu se retenir d’éclater de rire.
A chaque fois qu’il trouvait un truc ridicule, bien évidement, il fallait que son homme dise que lui l’utilisait ou bien le faisait ainsi.
« -Je suis sérieux. Toi qui est là depuis deux semaines à me coller comme un chewing-gum t’aurais déjà du le voir. Dans la salle de bain, sur le rebord du lavabo. »
« -Dans la salle de bains tu dis ? » Il fit mine de réfléchir. « Non j’ai pas vu. Mais c’est peut être parce que quand j’y suis, tu y es aussi et que je regarde autre chose que le rebord du lavabo.Si tu vois ce que je veux dire ? »
« -Commence pas, ok ? » Le prévenu t-il en le foudroyant du regard.
« -Commencer quoi ? »
« -Tu sais très bien alors arrêtes de faire l’innocent. »
« -Y’a pas de mal à parler de ça. On est à New York. Ici personne ne nous connaît. On peu être bi, homo, hétéro, ça change pas grand-chose pour la pauvre ménagère qui passe derrière nous et qui entend notre conversation. »
« -Toi ça te dérange pas de foutre la merde. Ca ne t’a jamais dérangé d’ailleurs. Mais moi j’aime que les choses soient à leur place et que la vie privée reste privée. » S’énerva Michael en essayant de ne pas trop élever la voix.
« -Je suis un fouille merde c’est ça que t’es en train de me dire ? »
« -Non, c’est pas comme ça que je voulais dire ça…Et puis tu m’énerves. »
Pour éviter de dire d’autres inepties, il parti dans l’allée suivante laissant ainsi Jack avec ces maudites savonnettes.
« - Hey attends-moi ! » Lui hurla t-il en faisant de grands gestes.
Mais la seule réponse qu’il reçu fut un doigt levé bien haut.
« -Ah tu le prends comme ça, ok. » Soupira Jack en s’emparant de l’objet qui avait enclenché la dispute.
Il s’apprêtait à la lui lancer quand le vigile, qui les surveillait depuis un moment, vint se placer à quelques pas de lui.
Jack esquissa un sourire innocent et, au lieu de la lancer tel un enfant de maternel jetant un caillou dans le dos de son camarade, il fit mine de la renifler.
« -Ce parfum, c’est vraiment énervant, vous trouvez pas? » Lâcha t-il avant de la poser et de se filer comme un voleur.