Original ?

Je ne suis pas sûre d'être très habile à ce petit jeu, mais j'essaie... Pour info, T/L = Tom/Lauris et E/M = Enzo/Matthias

T/L
(128 mots)

Déjà qu’il n’avait guère d’appétit, mais là il ne pourrait absolument rien avaler. Il voyait le morceau de viande sanguinolent dans son assiette et la feuille de salade défraîchie au bout de sa fourchette et il sentait la nausée monter. Evitant le regard de sa mère, qui n’avait jamais su cuisiner correctement, il chercha un peu de réconfort près de son compagnon. La main de Lauris se glissa sur sa cuisse et le caressa affectueusement.
« Alors quoi de neuf depuis la dernière fois, raconte-moi Tom. Ton travail, ça se passe bien ? »
Il reposa alors ses couverts. Il savait bien qu’à un moment ou un autre il devrait tout avouer à sa mère. La perte de son emploi, sa maladie… Il s’apprêta à gâcher leur dimanche.

T/L
(110 mots)

La porte d’entrée claqua, ramenant durement Tom à la réalité.
« Tom ? »
Lauris était sur le seuil de la chambre, ne sachant si Tom s’était assoupi ou non. Ses yeux étaient clos et sa respiration un peu sifflante.
Il s’approcha du lit pour s’asseoir près du malade et posa délicatement sa main sur sa joue. Sourit quand ce dernier ouvrit les yeux et le dévisagea. Inspira et prit sur lui.
« Désolé, ils n’avaient pas reçu ton magazine. Sûrement demain d’après eux. »
Tom ne répondit pas. Il n’en avait pas la force. Ses paupières se refermèrent et Lauris s’octroya le droit de pleurer silencieusement à ses côtés.


E/M
(248 mots)

Comme tous les jours depuis une semaine, la première chose qui lui venait à l’esprit, c’était d’écouter sa messagerie. Et comme tous les soirs depuis ce fameux rencard qui n’en n’était pas un, il était déçu. Rien. Nada. Que dalle. Enfin, rien d’important à ses yeux. Et son essentiel à ce moment de sa vie, c’était son Bogoss du dessus. Celui qui lui avait demandé son numéro de téléphone et qui ne daignait pas l’appeler ! Il avait été si nul et inintéressant que cela ? Pourtant, il avait eu l’impression de passer une bonne soirée… Ah et puis qu’il aille se faire foutre ! Il s’apprêta donc à passer son week-end seul : il ouvrit son frigo pour prendre une bière qu’il sirota tout en allumant sa TV et zappa nerveusement. Un détail lui vint à l’esprit tout de même. Il n’y avait pas prêté plus d’attention que ça mais son voisin était bien silencieux le soir depuis ce week-end. Peut-être était-il absent ? Sa sonnette d’entrée le fit sursauter et en se levant il renversa sa canette. Se dirigea vers sa porte. Ebahi, il se trouva nez à nez avec l’objet de ses pensées et rougit.
« Ah salut ! » C’est tout ce qu’il était capable de dire ? Minable.
Sans lui répondre, Enzo avança avec détermination et colla sa bouche à la sienne, faisant claquer la porte de son pied.
« Je peux plus ! J’y ai pensé durant toute la semaine ! »


E/M
(125 mots)

« Tu ne l’as jamais fait ? Quand t’étais ado ? Non, tu me charries là ? »
« Mais non, puisque je te le dis… et puis c’est dégueu ! »
Enzo le saisit brusquement par la nuque et colla sa bouche à la sienne. Mal à l’aise, il changea de position et le chevaucha. Il s’éloigna le temps de le regarder avidement dans les yeux puis se pencha encore pour lécher sensuellement le coin de sa bouche, puis ses lèvres pleines avant que Matthias lui cède enfin. S’ensuivit un merveilleux ballet où le chewing-gum mentholé passa d’une bouche à l’autre, poussé par les langues joueuses. Jusqu’à ce que Matthias fut pris d’une quinte de toux.
« Merde ! Je l’ai avalé ! »

Le condamné à mort, le pauvre condamné à mort, je pense que je vais pas continuer à suivre l'histoire, parce que ça me mine à un point
Mais alors les deux autres, pas de soucis, j'adore
Gros coup de coeur pour le 3, messagerie

Merci Val !

Pour le "condamné" : mais non, mais je vais quand même essayer de raconter des bons moments aussi Mais c'est vrai que c'est pas ce qui me vient à l'esprit tout de suite avec ces deux-là.

Pour "messagerie", c'est marrant, c'est celui que j'ai écrit le plus vite, en cinq minutes. Comme quoi...

Ouais, mais qu'est-ce que tu veux, j'ai adoré cette histoire de voisins, pour les drabbles, et là, c'est dans la continuité, et j'adore toujours

Tom, il est bien condamné définitivement de la mort qui tue? Non parce qu'à écrire, c'est sympa à ... explorer, comme situation, quoi que sympa n'est peut-être pas le bon terme. Mais à lire, c'est difficile! Pas d'espoir, comme ça, pfiou! Même les bons moments, ça plombe un peu, quand tu sais que ce sera probablement le dernier J'ai déjà les yeux gonflés, tu comprends

les deux premières sont tristes et très proches d'une éventuelle réalité. J'ai bien aimé messagerie, chewing-gum aussi que tu as traité mieux que moi.

Merci Jo

Ce n'est pas grand chose, mais me revoilà avec des nouvelles de Matthias et Enzo, grâce à la nouvelle table de prompts :

Pairing : Matthias/Enzo

FAMILLE 184 mots
Par la force des choses, il avait bien fini par la rencontrer la famille de son amant. Ses parents avaient rappliqué dès qu’il les avait prévenus. Il avait gardé le portable d’Enzo et y avait trouvé les numéros. Parents divorcés. Sa mère arriva la première dans ce même couloir où lui-même était adossé au mur, quand il ne faisait pas les cent pas. Matthias l’avait facilement reconnue. Il se rappela la fois où il avait feuilleté un album photos avec son chéri. Un moment de tendre complicité. Les larmes lui montèrent aux yeux et il s’efforça de se reprendre. Puis son père qui oublia ses griefs un bref instant en venant serrer dans ses bras son ex.
« Tu as des nouvelles ? »
« Non, je viens d’arriver »
Puis les visages se tournèrent vers le jeune homme qui ne les quittait pas des yeux, gêné.
« Vous êtes Matthias ? »
Il ne put qu’acquiescer, incapable de parler. De toute façon, ils auraient été interrompus par l’interne qui s’avançait vers eux pour leur donner des nouvelles de leur fils, de son amant.

BIBLIOTHEQUE 189 mots
D’un pas beaucoup plus guilleret, peut-être du à la douceur du temps, il s’engouffra dans le hall de l’hôpital, puis dans l’ascenseur.
« Salut Bogoss » Il le gratifia d’un smack sonore et sourit devant l’image de son homme, si paisible. Il passa délicatement sa main sur son crâne débarrassé des bandages et de toute frisette noire. Il aimait faire courir ses doigts sur les tous petits cheveux qui repoussaient, c’était tout doux.
« Je suis passé à la bibliothèque avant de venir. » lui dit-il en agitant un roman sous son nez.
Aujourd’hui, Enzo eut un petit geste, léger mais bien réel. Sa main retint un peu maladroitement son amant qui cessa tout mouvement pour se redresser, ému.
« Enzo ? » Son regard plongea dans celui du patient. « Tu veux que je reste à côté de toi ? » Il le vit baisser les paupières avant d’ouvrir de nouveau les yeux.
Ravalant la boule d’émotion qui lui serrait la gorge, il prit place sur le lit, prenant soin de ne pas bousculer son homme. Il inspira fortement et commença sa lecture, sa main dans celle d’Enzo.

Pitchounes, va C'est beau, c'est bien raconté, j'aime j'aime j'aime

Val

Tu as vu ? Pourtant j'avais pas dit le mot "écrire"

C'était pas hyper joyeux, mais j'ai bien l'intention que la situation s'améliore pour Matthias et Enzo

Oui! Je suis bien contente que cette nouvelle liste t'inspire

Certes, c'est pas très gai, mais les émotions sont là, c'est ce qui compte

j'adore

J'aime beaucoup, surtout Bibliothéque.

Tes prompts sont quand même assez triste mais tellement bien écrit
Tom et Lauris, pauvre petit ça doit pas être simple.
Même pour Enzo et Matthias, c'est pas la joie.
Dit, tu n'en aurais pas d'autres, et des plus joyeuses pas chiante la fille