[Février 2011]Vacances

J'ai choisit la 5 ème photo, parce qu'elle me faisait penser à mes vacances à Noirmoutier.




Le bunker aux graffitis était là, devant lui. Simon allait arriver et ils pourraient profiter de la plage. A 7 heures du matin, le soleil se levait doucement et ses premiers rayons illuminaient déjà le ciel. C’était tellement beau. Fred s’assit sur la plage, remonta la fermeture de son blouson en cuir, et se frotta les mains pour se réchauffer.

Simon, il ne s’attendait pas à trouver quelqu’un comme lui sur la petite île vendéenne. Il avait loué un appartement pensant qu’en cette fin septembre, les touristes se feraient rares et qu’il pourrait profiter du micro climat de l’île pour prolonger son été. L’autre homme habitait ici à l’année, dans une résidence proche de la sienne. Le bunker était à mi chemin, et c’était là qu’il s’était rencontré, trois jours plus tôt.

Il venait d’arriver, mais il s’ennuyait déjà. Loin des clubs Parisiens qui occupaient habituellement ses soirées, il s’attendait à quand même trouver une boite de nuit, au minimum un bar qui passerait de la bonne musique. Mais non, l’île ne possédait rien de tout ça, juste quelques restaurants et magasins de souvenirs. Il avait pensé à rentrer plus tôt au cours de sa ballade sur la plage jusqu’à ce qu’une averse surprenne. Il avait d’abord couru pour rentrer mais le sable mouillé et sa vie de citadin avaient eu raison de lui et il avait trouvé refuge dans le bunker.

Au début, le bâtiment lui avait fait peur, posé la, au milieu d’une grande plage, seul, dépareillant totalement la paysage. Mais il avait eu besoin d’un abri.

Simon était déjà à l’intérieur, assit sur une serviette de plage plongé dans un livre, totalement indifférent au mauvais temps extérieur. Quelques branches d’arbres étaient posées dans un coin, et il proposa à Fred de faire un peu de feu quand il vit que le parisien trempé tremblait légèrement.

Ils avaient parlés de la pluie beaucoup, du beau temps un peu moins, d’eux, de leur centre d’intérêt, du bouquin de Simon, de la capitale. La nuit était tombée et la pluie avait cessée quand ils firent à nouveau attention au monde extérieur.

Ils s’étaient quittés comme ça, Fred avait hésité avant de renoncer à demander son numéro à l’autre homme. Quelles étaient les chances que Simon s’intéresse à lui ?

Il avait été ravi quand l’autochtone lui proposa de se donner rendez vous le surlendemain pour voir le soleil se lever. Et maintenant, Fred l’attendait.

Il l’attendait assit sur une plage déserte au milieu de nulle part, dans le froid, tout ça parce que l’homme lui avait tapé dans l’œil. Il n’avait pas eu à attendre quelqu’un depuis qu’il était devenu un avocat important, depuis quatre ans, et l’affaire Laporte. Cette affaire avait fait de lui l’homme qu’il était aujourd’hui, un homme riche, un homme célibataire devant se contenter de coup d’un soir. Nicolas n’avait pas supporté de le partager avec son boulot. Il avait dit que le Fred dont il était tombé amoureux n’était pas l’avocat sans scrupule qu’il était devenu. Comme si les deux hommes ne pouvaient pas coexister en lui : l’amant et l’avocat.

Simon arriva, le sortant de ses pensées. Il n’avait pas repensé à Nicolas depuis tellement longtemps, mais il avait toujours ce pincement au cœur.

Simon portait une chemise à rayures blanches et noirs ouverte laissant voir son tee shirt, et un jeans délavé. Fred ne pu s’empêcher de la comparer à Largo Winch, son héro.

« Je n’étais pas sûr de te trouver là, tu m’as dit ne pas être du genre matinal »

« Je suis en vacances, et à quoi servent les vacances sinon à changer les habitudes »

Ca réponse avait fait sourire Simon. Il avait l’air d’un roi, le roi de cette plage. Non, pas un roi en fait, parce que pour Fred les rois étaient tous de vieux monsieur sage et calme. Simon était plutôt un prince vaillant, fougueux, imprévisible.

Et qui venait de l’embrasser. Comme ça, sans prévenir. Il s’était assit à coté de lui et sans prévenir l’avait attrapé par la nuque et l’avait embrassé.

Fred n’en revenait pas, il lui fallu quelques secondes pour comprendre ce qui se passait. C’était tellement différend des autres relations qu’ils avaient eu, ses hommes qu’il ne voyait que grâce aux tubes de néon des backrooms et les flashs de lumière noir de la boite.

Rien à voir avec ce magnifique levé de soleil.

« Je m’en serais voulu de te laisser partir sans avoir tenté ma chance »

Fred ne dit rien, mais il s’en serait voulu aussi.

J'adore, trés bien écrit, et tu es arrivée à casser Coexister
La rencontre dans un bunker c'est original, en plus la photo va trés bien. C'est sur que entre Paris et cette île, ça doit dépayser Fred.
J'aime beaucoup le fin, quand Simon l'embrasse d'un coup, comme ça
Et aussi la petite comparaison à Largo Winch

mino

J'ai lu cette petite histoire avec un petit sourire sur les lèvres C'est vraiment chouette! J'aime bien comment tu racontes les choses Les mots, tu les as casé avec intelligence. Coexister, franchement, c'est le plus difficile, mais il donne un très bon paragraphe, sur ce coup.

J'aime beaucoup, donc, notamment cet avocat qui m'a l'air un peu déprimé sur cette île, et qui finalement y rencontre un homme (qui ressemble à Largo Winch, le veinard ) J'aime le décor, le choix de la photo, et ce que tu en as tiré. C'est vraiment vraiment très bon, et j'ai juste envie de te remercier pour ce sympathique moment de lecture matinal

Tout ça se lit vraiment avec grand plaisir. Ton choix de photo est original, je trouve, et bien exploité.

Le mot "coexister" m'a sauté aux yeux, bravo ! Le personnage de Fred est très intéressant et la petite histoire bien trouvée.

J'aime beaucoup (note en révision, selon les prochaines participations )

Merci à vous trois

Oui, 'Coexister' n'était franchement pas évident à caser, j'avais peur que le paragraphe ne se retrouve là, un peu perdu au milieu de nul part mais apparement ça va.

Après les univers sombres de Val et d'Evan's, voici un coin de ciel bleu. Cette rencontre sur la plage ,leur rendez-vous et Simon qui prend l'initiative car il n'y a pas de temps à perdre avant que Fred ne reparte.

C'est fou comme les parisiens sont toujours en train de s'ennuyer quand ils sont loin de la capital

Très belle rencontre Les mots sont bien utilisés et l'image donne droit à cette belle petite histoire

une jolie rencontre paisible et évidente, ça se fait tout simplement, et les mots vont bien avec l'atmosphère. Bravo !

Très sympa cet OS, j'aime beaucoup, le cadre,les personnages , ton style. Un véritable régal :)

La lecture se fait facilement (même si quelques fautes trainent) et franchement aucun des mots ne m'a arrêté ce qui veut donc dire que tout était très bien casé =) N'ayant plus exactement la liste en tête et comme tu ne les as pas surligné à part club dont je me souviens et coexister dont vous parliez dans les coms je ne saurais pas te redire quels étaient les autres mots sans faire un effort de mémoire ^^ Enfin bref tout ça pour dire que c'est super :) Bravo !

Merci pour vos comm