Voici ma participation au challenge de février, je n'ai pas de titre, si vous avez une idée je suis preneuse.
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Je regarde par la fenêtre ouverte l’agitation de la rue. J’aime mon quartier, c’est un quartier « populaire » mais je m’y sens bien.
On y rencontre des personnes issues de différentes ethnies, avec des centres d’
intérêts différents. Cela ne les empêchent pas de
coexister sans problèmes majeurs.
Moi j’y suis arrivé par hasard alors que je cherchais une chambre au loyer compatible avec mes faibles revenus.
Je l’ai trouvé, sous les toits, chez Mamie Tango, une ancienne danseuse. Elle s’approche des 80 printemps mais il y encore peu de temps elle n’hésitait pas à nous faire son
numéro de music-all dès qu’elle en avait l’occasion.
Il y a aussi Ahmed, le gérant de la petite épicerie, chez qui je préfère aller plutôt qu’au Monoprix en bas de la rue.
Il faut d’ailleurs que je fasse un réapprovisionnement de fruits et de légumes. Cela fait deux jours que je me nourris principalement de chocolat chaud et de gâteaux Petit
Prince. Je les adore, cela me rappelle mes goûters quand j’étais petit. Mais si je veux éviter la case «
club de gym » pour cause de kilos en trop il faut que je me raisonne.
Il y a aussi et surtout Christophe l’employé du vidéoclubX.
Je me rappelle la première fois où, cherchant à combler un manque, j’avais osé pousser la porte.
J’avais jeté un coup d’œil rapide aux vidéos exposées sans trouver mon bonheur et j’étais sur le point de sortir quand il s’était approché de moi.
Je l’avais regardé s’avancer vers moi, si sexy dans son pantalon de
cuir et son pull-over aux fines
rayures qui lui moulait le torse. Le dernier
tube à la mode s’échappait des écouteurs de son balladeur, qu’il portait autour du cou.
Le sourire aux lèvres il m’avait guidé vers le petit
rayon consacré aux films gays.
J’avais rougi en pensant qu’on pouvait voir si facilement sur mon visage que j’étais
branché mecs.
Par la suite je suis venu chaque semaine pendant presque deux mois avant de trouver le courage de l’inviter à prendre un verre.
Je sens une présence derrière moi et des bras s’enrouler autour de ma taille. Décidément j’aime ce quartier et ses habitants, surtout lui.