Ouhla, ça faisait un bail que je n'avais plus écrit de challenge... Le titre est assez nullos mais la fic est sensas' (en toute modestie!
). J'ai choisi mon "domaine" favori, le RPS. J'espère que ça ne froissera personne, si c'est le cas, je m'en excuse
.
Thème : « Service ».
Fandom : Figure Skating RPS.
Pairing : Florent Amodio / Stéphane Lambiel.
Genre : Lime/OS.
Disclaimer: Je ne connais aucun des protagonistes de cette histoire qui, comme son nom l'indique, est une fiction. Les faits relatés sont donc purement fictifs. Je ne touche pas d'argent pour ces écrits. Stéphane et Florent ne se connaissaient pas vraiment. Ils n’avaient jamais vraiment été invités dans les mêmes galas et Stéphane passait trop de temps auprès de Johnny, d’Evgueni et de Brian lors des compétitions pour se soucier du Français. Mais le Suisse, malgré ses blessures, n’avait pas renoncé à sa carrière. Ainsi, lorsque l’occasion s’était présentée de participer aux Jeux Olympiques de Vancouver, il n’avait pas hésité une seule seconde. C’était peut-être, voire probablement, sa dernière compétition. Il voulait se retirer dans de bonnes conditions, dans la gloire d’une médaille peut-être, afin qu’on se souvienne de lui comme il avait toujours patiné : fier, fort, magistral.
Mais le tableau des scores afficha un tout autre résultat que celui escompté par le Valaisan. Dans ce sport, on ne pouvait attribuer un mauvais résultat qu’à deux sources : les juges ou soi-même. Et Stéphane savait très bien qui était responsable de ce qu’il considérait comme un échec. Il savait qu’il n’aurait plus jamais une chance pareille et ses gloires passées n’atténuaient en rien la douleur de cette chute. Il sortit précipitamment du Kiss & Cry, ne lançant pas un regard à Salomé ou Peter. Il ne voulait pas qu’ils voient la honte qui habitait ses yeux bruns. Il ne voulait voir ni parler à personne. Mais c’était sans compter les dizaines d’autres patineurs qui arpentaient les couloirs, s’échauffant avant leur prestation. Stéphane croisa le regard de Johnny qui comprit à son visage contrit, ce qui s’était passé. Il avança un bras vers lui, mais le Suisse lui refusa toute tentative d’approche. Il voulait fuir, le plus loin possible.
Une fois arrivé dans les vestiaires, il se débarrassa à la hâte de ses patins avant de les fourrer dans son sac avec une rage non dissimulée. Pourquoi avait-il chuté dans sa carre ? Pourquoi cette pirouette, qu’il répétait sans cesse depuis ses 7 ans, avait-elle perdu de sa vitesse à cet instant précis ? Son costume rejoignit ses patins dans le sac où toutes ses affaires étaient entassées. Il remit son jean, son t-shirt et son pull et reposa ses affaires dans un coin de la pièce. Il viendrait les chercher plus tard, ce n’était pas comme si une médaille se cachait au fond de sa valise. Il prit son portefeuille et sortit sans prendre la peine de refermer la porte. Quelqu’un pouvait bien s’en charger. C’était un côté caractériel que peu de gens connaissaient mais lorsqu’il était énervé, il devenait râleur et assez égoïste, il devait bien l’avouer. Mais son esprit était bien loin de se soucier de ces états d’âme là. Il avait besoin de prendre l’air.
En sortant de l’arène, il remonta l’allée du village olympique, qui était presque aussi bien gardé qu’Alcatraz. Ils n’avaient pas droit à boire de l’alcool ni à fumer, mais Stéphane n’avait jamais eu un goût prononcé pour les cigarettes. Par contre, il n’aurait pas dit non à une bouteille de Tequila. Il arriva bientôt à l’hôtel, qui n’était qu’a 10 minutes de la patinoire, mais il lui semblait avoir marché comme une furie. La nuit était déjà tombée, il devait être environ 22h lorsqu’il prit l’ascenseur qui l’amena au 3e étage. Il chercha sa carte magnétique dans la poche de son jeans. Où était donc passé cette foutue carte ? Ah, bien sur. Dans la poche arrière.
Une fois dans sa suite qu’il ne partageait avec personne, puisqu’il était le seul compétiteur Suisse, il s’empressa d’ouvrir la porte-fenêtre et de se débarrasser de ses vêtements qu’il laissa tomber sur le sol. Puis il se dirigea vers la douche et se plongea avec délice sous le jet brûlant. L’eau cascadait depuis sa nuque vers son dos, finissant par ricocher sur ses fesses avant d’atteindre ses jambes. Il n’arrivait plus à sentir ces dernières, trop épuisé et déçu. Son genou lui faisait horriblement mal. Ne tenant plus debout, il décida de s’asseoir, le temps de récupérer. Il n’oublierait pas de prendre un cachet de Vicodin avant d’aller se coucher. Il regarda son genou, presque violet sous la douleur. Il regarda son corps endolori, se sentant brisé après des années d’effort et de sacrifices. ‘Tout ça pour ça’ pensait-il, les larmes aux yeux. Il s’empêcha de les laisser couler, même s’il n’y avait personne pour les voir.
Stéphane coupa l’arrivée d’eau et sortit en drapant une serviette de bain autour de sa taille. En arrivant près de son lit, il prit son portable et vit le message de sa soeur. Il se décida à la rappeler mais il n’y avait aucun réseau. Alors il sortit sur le balcon, où son portable captait mais sans y prendre garde, la porte-fenêtre se referma derrière lui sans qu’il n’ait le temps de la bloquer. Il était attéré par le ridicule de la situation: il était coincé, sur le balcon en serviette de bain avec pour seul secours son téléphone portable. Il avait vraiment toutes les veines, ces temps-ci. Un peu paniqué, il checka sa liste de contacts et ses appels récents. Quelqu’un devait le sortir de là et vite, avant qu’il ne se fasse des engelures aux pieds. ‘Et pas qu’aux pieds’ pensa-t-il en jurant intérieurement. Il téléphona à Johnny et tomba sur sa messagerie. Ce n’était même pas la peine de penser à Evan, il devait fêter sa jolie médaille d’or. Evgueni... Il devait être occupé à noyer sa colère dans un verre de Vodka....
-’Mais c’est pas possible, ils sont tous occupés ou quoi?’
Stéphane commençait vraiment à geler, si bien qu’il voyait des étoiles.
-’Florent... allez Flo, je t’en prie, réponds...’
Cinq sonneries... six... sept... il allait mourir sur ce balcon... huit...
-’Ouaich poto?’
-’Flo! Oh comme je suis content de t’entendre...’ dit Stéphane en parcourant le balcon de long en large pour chasser le froid qui l’envahissait, sentant sa serviette de bain glisser dangereusement.
-’Ah bah tant mieux, super... mais euh... c’est qui?’ demanda un Florent plus que perplexe.
-’Stéphane... Lambiel. Ecoute, j’ai pas trop de temps là mais tu pourrais me rendre un immense service?’
-’Dis toujours.’
‘Pas très coopératif, ce Florent’ pensa Stéphane mais il ne s’en formalisa pas.
-’Je suis coincé sur le balcon et je vais mourir de froid si tu viens pas me chercher. Franchement, je plaisante pas, Florent!’
Une dizaine de secondes s’écoula, qui semblèrent interminables à Stéphane, avant que Florent ne réponde:
-’T’inquiète, j’arrive.’
Stéphane ne put que pousser un ouf de soulagement et attendre que son collègue tienne parole. Il espérait juste qu’il fasse vite.
Florent arriva 5 minutes et 34 secondes après l’appel, Stéphane avait compté en faisant les cent pas. Le jeune homme ouvrit la porte et attira le Suisse à l’intérieur en l’agrippant par le bras. Stéphane s’assit sur le rebord du lit, complètement frigorifié.
-’Nom de Dieu, t’aurais pu me dire que t’étais à moitié à poil, j’aurais foncé.’
Mais Stéphane ne pouvait rien fait d’autre que claquer des dents en se frottant les bras. Des pellicules de glace s’étaient formées sur la serviette de bain et sur ses cuisses. Florent réfléchit à ce qu’il pouvait faire pour le réchauffer. Déjà, il se précipita sur le thermostat et le mit à fond. C’était déjà ça de pris.
‘Le plonger sous la douche brûlante? Non, non... mauvaise idée. Je vais lui faire avoir une attaque...’
Pendant qu’il réfléchissait, Stéphane s’était recroquevillé en chien de fusil sur le lit, n’ayant pas la force d’aller se lover sous les couvertures. Florent dévisagea l’armoire, prit un plaid qui y traînait et se rapprocha du lit. Il ne lui restait qu’une seule solution en tête et elle était des plus inattendues. A la hâte, les joues rougies par la gène, il se débarrassa de ses vêtements et ne garda que son boxer. Stéphane, atterré par le froid, ne remarqua même pas ce qu’il était en train de faire.
Le jeune homme jeta le plaid sur eux, tout en débarrassant Stéphane de la serviette qui l’entourait. Contre toute attente, le Suisse se rua sur lui et l’entoura de ses bras, s’accrochant à Florent comme un koala à son arbre. Grelottant de froid, le souffle du Français sur sa peau était comme une brûlure. Il s’accrocha aussi fort qu’il le put, humant sans le vouloir vraiment le parfum du jeune homme. Il sentait incroyablement bon et Stéphane enfuit son visage dans sa nuque. Florent ne sembla pas lui en tenir rigueur et ne bougeait pas, se contentant de garder le Suisse contre son corps.
-‘Tu… tu devais être… occupé. Je…suis désolé.’ Dit Stéphane tant bien que mal, récupérant peu à peu son habilité à parler.
-‘T’inquiète pas pour ça. On fêtait les résultats… Enfin moi je me suis faufilé à la fête plutôt, vu mon piètre résultat.’
Florent avait fini 10e, c’était vrai. Mais il avait encore toute sa carrière devant lui, tandis que Stéphane…
-‘Tu feras mieux… la… la prochaine fois.’
Le jeune homme frotta les bras du Suisse avec vigueur.
-‘Pour moi tout… tout… tout est fini.’
Comme toujours, il était excessif. Combien de fois n’avait-il pas menacé d’abandonner le patinage pour finalement changer d’avis deux heures plus tard ? Peut-être aurait-il mieux fait, après tout. Il finissait sa carrière à la plus mauvaise place et seul, n’ayant personne dans sa vie avec qui partager… partager quoi, au juste ? Il n’en savait rien et était complètement perdu. Pour un peu, il en aurait pleuré. Florent semblait ressentir sa peine. Ses frottements vigoureux sur les bras du Valaisan avaient fait place à des caresses plus douces, presque tendres, dans son dos.
-‘Dis pas ça. Tu es un grand champion. Et puis, tu as encore les galas. Tu n’es pas fini.’
Ses paroles réconfortèrent un peu Stéphane, qui se demanda pourquoi il n’avait pas sympathisé plus tôt avec le jeune homme. Il avait obtenu son numéro par le biais de Brian, qui lui avait refilé le carnet d’adresse de presque tous les patineurs français. Il décida de profiter de la présence du jeune homme pour déballer ce qu’il avait sur le cœur. Pour une fois, il avait quelqu’un à qui parler.
-‘Ca m’a tellement coûté…’
Florent remarqua que Stéphane ne bégayait plus à cause du froid, ce qui était plutôt un bon signe. Il réfléchit aux paroles du Suisse. Il était encore jeune dans le milieu, mais à lui aussi cela avait coûté de vouloir devenir un grand champion. Plus de fêtes entre amis, des régimes alimentaires et des entraînements sportifs en pagaille et surtout, personne avec qui partager sa vie. Personne en tout cas qui ne daigne comprendre à quel point le patinage était important pour lui.
Florent et Stéphane échangèrent un regard. Leurs yeux bruns s’accrochèrent puis, Stéphane promena son regard sur le visage du jeune homme avant de descendre sur son torse et d’admirer sa peau caramel joliment dorée. La sienne semblait si pâle comparée à celle de son ami. Son regard revint se perdre dans celui de Florent, où il pensait discerner du doute voire de la crainte, car il était évident que le jeune homme ne pouvait pas faire abstraction du désir qui habitait Stéphane. Mais au lieu de ça, il y vit le reflet de son désir et n’hésita plus une seule seconde avant de poser ses lèvres sur celles du jeune homme et de les capturer en un baiser passionné. Florent ne semblait ni effrayé ni même surpris et Stéphane se douta alors que c’était loin d’être la première fois qu’un homme l’embrassait. Lorsque le Français le fit basculer sur son dos, le Valaisan se laissa faire de bon gré et apprécia le corps musclé et ferme de Florent surplombant le sien. Cette présence le rassurait. Florent était réel, il était là et il l’embrassait, les baisers cascadant sur son corps. Stéphane s’en sentit euphorique, on s’occupait de lui avec délectation et tendresse. C’était tout ce dont il avait besoin pour ne pas sombrer dans la déprime du moment et engloutir les dix tablettes de Lindt qu’il avait embarqué pour les Jeux.
-‘Laisse-toi faire, je vais te faire oublier cette soirée… et tu ne repartiras de Vancouver qu’avec de bons souvenirs.’ Lui dit Florent en lui lançant un regard sans équivoque et un sourire à faire se pâmer toutes les filles (ou les garçons, en l’occurrence) avant de plonger à la découverte du corps du Suisse.
Stéphane déposa un baiser sur l’épaule de Florent, qui agrippa un oreiller et en fit sa propriété pour la nuit. Ou plutôt, pour ce qu’il restait de la nuit, qu’ils avaient déjà ardemment consommée. Le Valaisan passa son bras autour de la taille du jeune homme et l’enlaça tendrement, repu et heureux de leur proximité.
-‘Ca faisait partie de ta technique pour me rechauffer ?’ demanda-t-il, malicieux.
-‘Te plains pas, au moins ça a fonctionné.’ Répondit-il, la voix ensommeillée, tandis que Stéphane lui caressait ses courts cheveux d’ébène. C’était à son tour maintenant de prodiguer les caresses qu’il avait reçues et il s’y employait bien, aimant rendre la tendresse qui lui était offerte. Il aimait que l’on lui porte de l’attention mais il aimait également prendre soin des autres.
-‘La prochaine fois que j’ai un service à demander à quelqu’un, je saurai qui appeler.’ Murmura-t-il en déposant un baiser derrière la nuque de Florent. Ce dernier ne répondit pas, mais un sourire sur son visage indiqua à Stéphane qu’il avait entendu. Ils s’attendaient donc tous les deux à ce que leur soirée soit le prémisse de nombreuses autres.
Le Suisse se cala aussi prêt qu’il le put de Florent, posant sa tête au creux de son cou. Il n’avait peut-être pas remporté de médaille mais il pensa, avant de s’endormir, que ce n’était peut-être pas la chose la plus importante qu’il remporterait de Vancouver, car il y avait des choses qu’aucune médaille au monde ne pouvait compenser.
.Faim
... euh FIN.
Sujet: .Suisse Service. 
Jeu 10 Mar - 19:58
Quand je pense que mardi soir, je me suis passé les représentations de Florent ! Je suis comblée... Il est trop craquant ce petit... 
pour Stéphane.
Je les aime bien ces deux-là finalement, je pense qu'ils peuvent former un bon couple 
