Titre : Hors saison
Rating : tous publics
Genre : Guimauve - à ce niveau là c'est carément des mashmallows liquides
Paring : Gaël et Mathéo (mais comme je change tout le temps, pas sûr que vous les retrouviez)
Note : J'ai été traumatisée par le fait de pouvoir manger des fraises en plein mois de mars (quoique, après avoir vu de la neige en novembre et des jonquilles en janvier, je ne devrais pas vraiment être étonnée
). Et puis j'avais une heure à tuer alors voilà. En espérant que ça vous plaira
Hors saison
- J'ai envie de fraises.
La phrases était sorti comme ça, d'un seul coup, sans le moindre signe avant coureur alors que Mathéo et Gaël étaient tendrement enlacés sur le canapé, face à une série profondément stupide mais reposant.
Elle ne fut suivit que par le silence, Mathéo trop surpris devant cette drôle d'exclamation sortie de nul part pour penser à dire quoique se soit.
- Tu as envie de fraises ?
- Oui.
Et le pire dans tout cela, c'est qu'il semblait parfaitement normal à Gaël de sortir un truc qui pour n'importe qui d'autre n'aurait parfaitement aucun sens.
- Tu sais que si tu étais une femme, je me poserais des questions ?
- Hey ! T'es méchant avec moi !
Mathéo préféra ne rien répondre face à cette réplique qui montrait toute la maturité de son amant.
A nouveau le silence s'installa avant d'être une fois de plus rompu par Gaël.
- S'il te plait, tu voudrais bien aller m'en chercher ?
Mathéo le regarda fixement, l'air de se demander si son amant n'était pas tout simplement cinglé.
Pris d'une subite idée, il posa la main sur le front de Gaël avec une grimace de concentration.
- Non, tu n'es pourtant pas malade.
- Quoi ? Allez, s'il te plait !
- Gaël, tu es au courant qu'on est en plein mois de janvier ?
- Oui, et alors ?
- Et alors ?! Et alors, il n'y a pas de fraises en janvier.
- Bah, j'ai quand même envie de fraises.
Mathéo soupira profondément. Malgré les deux ans depuis lesquels ils étaient ensemble, Gaël arrivait toujours à le surprendre avec ses drôles d'élucubrations et ses excentricités.
- Et je peux savoir pourquoi ça te prend qu'un coup, comme ça ?
- C'est peut-être parce que je m'ennuie. Je tiens à te dire que cette série est vraiment nulle.
- Tu sais que tu n'es pas obligé de la regarder ?
- Oui, mais je voulais être avec toi et, toi, tu la regardes.
Cette réponse fit naître un sourire tendre sur les lèvres de Mathéo. Gaël avait un sens du romantisme particulièrement prononcé malgré ce qu'il pouvait dire, et était surtout très câlin, à son plus grand plaisir.
Il vint donc cueillir les lèvres de son amant en un baiser doux, à peine appuyé, comme une caresse légère. Particulièrement réactif, Gaël entoura la nuque de son amant de ses mains et approfondit le baiser qui ne fut bientôt plus que désir et passion.
Incroyable ce qu'ils se faisaient de l'effet, le désir montrant à chaque effleurement de leur peau l'une contre l'autre, chaque caresse et chaque gémissement attisant le feu grandissant de leur envie.
C'était totalement enivrant tous ces sentiments qui s'emmêlaient et dans lesquels ils se perdaient avec délectation : désir, plaisir, bonheur, tendresse, passion, amour.
Les yeux plongés dans ceux de l'autre, le monde aurait bien pu s'écrouler qu'ils ne s'en seraient sans doutes pas rendus compte. Parce qu'il n'y avait plus qu'eux qui importaient quand ils s'abandonnaient ainsi aux bras de l'autre, quand leur sang bouillonnait, preuve flagrante de leur désir inépuisable, quand ils ressentaient au plus profond d'eux-mêmes le sentiment d'être enfin à leur place, là, l'un contre l'autre, les corps si étroitement enlacés qu'il devenait impossible de distinguer où s'arrêtait l'un et où commençait l'autre.
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Plus tard, quand ils eurent repris leur souffle et que le plaisir laissa place à la langueur post orgasmique, toujours serrés l'un contre l'autre refusant de se lâcher ou de s'éloigner, Gaël repris la parole.
- Matt ?
- Hmmm ? Lui répondit la voix endormie de son amant.
- J'ai toujours envie de fraises.
Et Mathéo, qui avait entrepris de picorer le cou de son compagnon de baisers, arrêta là son opération, enfonça sa tête dans l'oreiller quitte à s'étouffer, et poussa un long soupir de dépit.
FIN